Trouvant sa source dans la pratique des membres du Front de libération national socialiste, le concept de résistance sans leader fut, à ses origines, intimement lié à l’extrême droite américaine. Malgré son existence relativement brève, ce concept s’est émancipé des carcans de l’extrême droite et a été appliqué à de nombreux autres mouvements, comme les mouvements écologiques violents (Earth Liberation Front, Animal Liberation Front); plus récemment, il a été utilisé pour décrire les agissements d’Al Qaïda. Comment a eu lieu cette émancipation ? Quels sont les progrès conceptuels qui l’ont permise?
Le but du présent article est de revenir sur l’histoire du concept de résistance sans leader, en particulier à travers deux analyses.
Dans un premier temps, nous nous concentrerons sur l’analyse de Jeffrey Kaplan – un spécialiste de l’extrême droite américaine – qui présente les origines du concept. Dans un second temps, nous nous intéresserons à un article de Simon Garfinkel, dont l’interprétation marque une nouveauté par rapport à la problématique postulée par Kaplan. Dans un troisième temps, nous nous libérerons de la réflexion de Simon Garfinkel pour montrer comment appliquer le concept à Al Qaïda. Enfin, nous proposerons d’utiliser le concept de résistance sans leader comme instrument d’analyse d’événements récents.
Rédigé par Jean-Marc Flükiger, membre de la rédaction de Terrorisme.net, l’article complet (23 pages) est disponible sous forme de fichier PDF (383 Ko), que vous pouvez lire en ligne ou télécharger ci-dessous.