Chaque année, le Centre de politique de sécurité et l’Académie militaire de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich publient en allemand les résultats d’une enquête sur les sentiments de l’opinion publique suisse en matière de sécurité. Selon le rapport Sicherheit 2004, rendu public à la fin du mois d’août, les attentats de Madrid ont modifié les perceptions d’un pourcentage relativement important de la population suisse: en février 2004, 10% seulement des personnes interrogées se sentaient “plutôt plus menacées” en raison des attentats survenus ces derniers temps, tandis que 48% estimaient que leur sécurité n’avait jamais été menacée. Mais lorsque la question fut posée à nouveau à la fin du mois de mars 2004, après les attentats de Madrid, 25% des personnes interrogées disaient se sentir plus fortement menacées, tansi que 28% seulement disaient ne jamais s’être senties menacées. Moins le niveau de formation est élevé, plus le sentiment de la menace est répandu. On revient ainsi à des résultats proches de ceux de l’année 2003. Si l’un des buts d’attentats terroristes est d’ébranler la confiance dans les institutions et dans sa propre sécurité, les résultats de ce sondage en fournissent une bonne illustration (s’agissant d’événement survenus dans un autre pays européen, mais cependant non limitrophe).